Rencontres 2021
Le groupe de Paris, Créteil, Nanterre et Saint-Denis a vécu une récollection le 13 mars 2021. sur ce thème : Saint Joseph et la Sainte Trinité
Nous étions vingt-cinq parents, convenablement masqués et même testés, accueillis dans les locaux paroissiaux de la belle église Notre Dame des Champs, aimablement mis à notre disposition par le Père d’Eudeville, son curé, pour notre récollection de printemps, une dizaine d’autres participaient de leur domicile par zoom. Moins nombreux que d’habitude mais plus qu’on n’aurait pu le craindre, en tous cas heureux de cette occasion de nous revoir et de nous rapprocher à distance, dans une salle assez vaste pour permettre de respecter les règles. Le Père Benoît Bourgoin, fils de notre artiste favorite, a bien voulu nous prendre en charge pour cette journée, et nous faire profiter de sa riche expérience d’accompagnateur spirituel.
Saint Joseph et la Sainte Trinité ont été les points de départ choisis pour notre réflexion :
SAINT JOSEPH
Un homme confronté dès le départ aux difficultés comme nous pouvons l’être nous mêmes, mais attentif aux inspirations divines, un chef de famille responsable sur lequel Jésus et Marie ont pu se reposer en confiance.
Il a eu la charge étonnante d’éduquer le Fils de Dieu. C’est lui – avec Marie bien sûr – qui a formé et fait grandir Jésus, humainement et spirituellement. Les relations de Joseph avec les gens du village de Nazareth, sa façon d’exercer ses fonctions de chef de petite entreprise, sa présence à la synagogue, tout ce quotidien a imprégné Jésus et apparaît dans de nombreux traits de ce qui sera son comportement et son enseignement lors de sa vie publique. Et la façon d’être de Joseph vis à vis de Marie inspirera celle de Jésus envers les femmes.
Jésus avait un Père aux cieux. Nul doute qu’il a aussi eu un père sur la terre : Joseph
La Sainte Famille était un exemple pour le village de Nazareth. Nous sommes aussi appelés à rendre notre vie exemplaire, à être des « justes », c’est à dire ajustés à Dieu. Rendons grâces à Dieu, mais rendons aussi ce que nous leur devons à notre conjoint, à nos enfants, et aussi à ceux qui nous entourent, nos collègues de travail, les pauvres que nous croisons habituellement. Prenons soin de la création, veillons à l’harmonie de notre logis. Honorons notre intelligence en la nourrissant, notre affectivité en cultivant l’enthousiasme, notre âme en la ressourçant, notre corps en en prenant soin. N’oublions pas d’examiner notre conscience sur ces divers points.
En famille parlons nous, faisons nous confiance, même si c’est difficile… Quand nous prions, considérons un à un chaque membre de notre famille : sa vocation, ses. charismes et présentons les au Seigneur. Réfléchissons au rôle qui est le nôtre au sein de notre famille: quel est l’appel que je ressens? Quelle conversion dois je opérer ? Il faut le décider, et faire ce que j’aurai décidé.
LA SAINTE TRINITÉ
Elle a été le modèle de la Sainte Famille, qui s’adressait dans ses prières à chacune de ses Personnes : le Père qui est Père à partir de son Fils et réciproquement, l’Esprit qui est communion d’amour entre le Père et le Fils.
Nous sommes appelés à participer à cette communion, à vivre de cette vie. C’est une fraternité ouverte à tous, car tout homme est notre frère et notre égal. Notre vie est marquée par l’Amour trinitaire, fécond et indissoluble, qui nous appelle à faire de nos communautés des foyers d’amour.
Chaque Personne de la Trinité se donne librement. À la messe, le Christ livre son Corps à son corps qui est l’Église. Nous sommes aussi appelés à nous donner.
Il faut que nous apprenions à nous donner « en détail » : renoncements quotidiens, dépouillements toujours proposés, accidents de la vie que nous devons prendre comme des dons, petites morts qui nous préparent à la mort du dernier jour, moment où nous nous jetterons dans les bras du Père pour vivre une éternité de joie.
Notre vie doit être eucharistique, c’est à dire donnée. L’important est le signe donné au monde par nos vies, car nous signifions le Christ pour les autres, le Christ dont nous sommes une parcelle. Nous sommes corps du Christ, mais il nous faut devenir ce que nous sommes, prendre en main notre vie comme Jésus l’a fait. Faire de notre vie un service, faire le don de nous-mêmes et, comme Saint Paul nous y convie, nous offrir en sacrifice à Dieu pour découvrir en retour la joie d’en être aimé.
Ces quelques notes sont personnelles. Il aurait bien sûr été possible de rendre compte autrement de ce riche et exigeant enseignement. Merci à tous ceux qui auront rendu possible cette journée, et au Père Benoît Bourgoin d’avoir été la voix par laquelle l’Esprit Saint aura parlé à chacun de nous.
Bruno Delort-Laval
Le samedi 21 juin 2021,
Nous avons souhaité, avant l’été, nous donner une occasion de nous retrouver après une année plutôt perturbée. Et nous avons proposé à notre groupe une après-midi dans la basilique du Sacré-Cœur à Montmartre, le haut-lieu parisien de l’adoration perpétuelle et de la Miséricorde du Seigneur.
Une raison particulière de nous y rendre : la prolongation jusqu’en décembre prochain, dans la crypte, du très beau parcours scénographique conçu pour l’année jubilaire des cent ans de la consécration de la basilique du Sacré-Cœur. Il accueille le visiteur, invité à parcourir plusieurs dizaines de salles successives, chacune d’entre elles consacrée à une évocation d’un passage remarquable de l’Ancien et du Nouveau Testament, puis des temps de l’Église jusqu’à nos jours. Tout cela à travers la contemplation d’œuvres, célèbres ou moins connues, par lesquelles les plus grands artistes se sont exprimés au cours des siècles passés, ou par des animations fascinantes.
Nous nous sommes donc réunis le samedi 21 juin pour une messe célébrée dans la chapelle de la Vierge Marie par notre aumônier Mgr Bernard Mollat du Jourdin et un mot d’accueil aimable du Père Stéphane Esclef nouveau recteur de la basilique (et par ailleurs auteur d’un savoureux roman autobiographique « Quand le curé se met à table »). Après un temps de rencontre amicale sur le parvis ensoleillé, nous avons gagné l’obscurité fraîche de la crypte pour suivre, au rythme de chacun, le parcours proposé.
Une réunion appréciée de tous en attendant, espérons-le, de nous retrouver tous en septembre.
Bruno Delort-Laval